SAINTE PRISCILLE
Priscille, en latin : Prisca, est une juive du Pont, près de
Rome, mariée à un certain Aquilas, au tout début de
notre ère.
En l’an 49, l’empereur Claude fait paraître un édit qui chasse
de Rome les juifs qui « s’agitent à l’instigation du Christ
» (selon Suétone). Aquilas et Priscille quittent le Latium et
s’établissent en Grèce, à Corinthe. Ils y exercent le
métier de tisserand et fabricant de tentes. (cf. Actes 18, 2)
Ils sont à peine installés qu’au cours de l’hiver 50, ils offrent
l’hospitalité à un juif pharisien, du nom de Paul de Tarse,
arrivant d’Athènes. Paul qui était du même métier
qu’eux, habita et travailla avec eux jusqu’à l’arrivée de Silas
et de Timothée puis il habita chez un nommé Justus, dont la
maison était contiguë à la synagogue. Il resta près
de 2 ans et demi à Corinthe, œuvrant à la fondation de l’Eglise.
(Actes 18, 2-11))
Lorsque Paul quitta Corinthe à l’été 52, Priscille et
Aquilas le suivirent, d’abord à Ephèse, puis à Césarée,
Antioche, en Phrygie, en Galatie. A Antioche, Priscille et Aquilas rencontrent
un juif originaire d’Alexandrie, nommé Apollos, qui prêchait
avec ferveur la Bonne Nouvelle, bien qu’il connût seulement le baptême
de Jean. L’ayant entendu prêcher avec assurance dans la synagogue,
Priscille et Aquilas le prirent avec eux pour lui enseigner plus exactement
ce qui concerne Jésus. (cf. Actes 18, 24-28)
Apollos partit pour Corinthe, et Paul, toujours suivi de Priscille et d’Aquilas
retourna à Ephèse où ils demeurèrent
un certain temps, d’abord auprès de disciples de Jean-Baptiste, puis
à la Synagogue (Actes 19, 1-10). Il semble que Priscille et Aquilas
y élirent pour un temps domicile, et qu’ils mettent leur maison à
disposition de la communauté, puisque Paul, s’adressant aux corinthiens,
écrit vers Pâques 57 : « Priscille et Aquilas vous saluent
bien dans le Seigneur, ainsi que l’assemblée qui se réunit
chez eux » (1 Corinthiens 16, 19).
Mais peu après, le lobby des orfèvres d’Ephèse s’en
prit violemment à Paul qui mettait en danger le travail des sculpteurs
de statues d’Artémis. Il s’en suivit un trouble violent au cours duquel
Paul manqua de se faire lyncher. Il fut sans doute sauvé par Priscille
et Aquilas (voir Romains 16, 3-5). Après ses évènements,
il dut fuir vers la Macédoine.
Il semble que Priscille et Aquilas soient alors partis de leur côté
vers Rome.
Dans le courant de l’hivers 58, Paul écrit à l’Eglise de Rome
: « Saluez Prisca et Aquilas, mes collaborateurs dans le Christ Jésus
; pour me sauver la vie, ils ont risqué leur tête, et je ne
suis pas le seul à leur devoir de la gratitude, c’est le cas de toutes
les Eglises des régions païennes ; saluez aussi l’Eglise qui
se réunit chez eux ». (Romains 16, 3-5).
Priscille et Aquilas ont certainement fuit la grande persécution de
Néron, et trouver refuge à Ephèse. Paul, peu avant sa
mort écrivant en effet à Timothée, premier évêque
d’Ephèse, lui demande de saluer Priscille et Aquilas (2e épître
à Timothée, 4,19). Nous ignorons tout de la fin de la vie de
Priscille. Elle est fêtée le 8 juillet.
(Icône de Sainte Priscille et Saint Aquilas réalisée par l'Atelier
Saint André)
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